Allergies aux pollens

­À quelle période de l’année y a-t-il le plus de pollen dans l’air ?

Le bon geste

En saison pollinique, brosser ou rincer ses cheveux avant de se coucher le soir, car les cheveux retiennent les pollens.

Les concentrations de pollens augmentent en France depuis plusieurs années

Le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) constate une augmentation des concentrations de pollens de l’air de près d’un tiers entre 2000 et 2021. Cette croissance est notamment due au changement climatique et à l’augmentation des températures qui favorisent l’émission et la dispersion des pollens.

Pour autant, tous les pollens ne sont pas allergisants. Les symptômes allergiques sont provoqués lorsque des pollens entrent en contact avec les muqueuses oculaires et respiratoires. Cela intervient dans certaines circonstances :

  • lorsque le pollen est produit en grande quantité : c’est souvent le cas pour les pollens de plantes qui se dispersent avec le vent, comme les graminées, les ambroisies, les cyprès, les bouleaux, ​ainsi que pour certaines plantes dont la pollinisation nécessite l’intervention d’insectes comme le mimosa ;
  • lorsque le pollen est de petite taille : les grains sont alors plus légers et parcourent de plus grandes distances ; c’est pour cela qu’on trouve des pollens allergisants à la campagne comme en ville ;
  • quand le pollen a un fort pouvoir allergisant : ce sont les particules protéiques libérés par certains pollens qui sont responsables des symptômes.

­­­Le calendrier pollinique des principaux pollens allergisants

Le calendrier pollinique n’est pas toujours identique d’une année à l’autre : la dispersion des pollens dépend fortement des conditions météorologiques. Néanmoins, il est possible de définir des périodes approximatives de dispersion des différents pollens.

En 2021, par exemple, l’année a commencé par la dispersion des pollens d’aulne et de noisetier. Début mars, les pollens de cupressacées étaient les plus présents, surtout autour de la Méditerranée. En avril, comme cette année, c’est surtout le bouleau qui importunait les personnes allergiques. Les pollens de graminées arrivent ensuite à partir de mai, et ceux d’ambroisie en août, atteignant des concentrations importantes lors des journées ensoleillées. ­

­­­S’informer sur l’arrivée des pollens

Aujourd’hui, près d’un tiers de la population française souffre d’allergie respiratoire. Pourtant, de nombreuses personnes ne prennent pas de traitement et souffrent de symptômes allergiques à l’arrivée des pollens. S’informer sur les pollens présents dans l’air permet d’anticiper le début du traitement mais aussi de mieux connaître les pollens responsables des allergies.

Le RNSA calcule le risque d’exposition aux allergènes polliniques (RAEP). Cet indicateur, relayé par Recosanté, est basé sur les mesures réelles de concentration de pollens, les observations cliniques des médecins bénévoles, les prévisions météorologiques et les observations phénologiques réalisées dans les jardins botaniques membres du réseau.

Ces observations permettent d’étudier les phases de développement des plantes et donc d’anticiper la période de pollinisation. Ces informations précoces sont importantes car elles permettent d’anticiper l’apparition des pollens dans l’air.