Comment éviter une intoxication au monoxyde de carbone ?

Les intoxications au monoxyde de carbone

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique imperceptible : il est incolore, inodore.

Il est produit lors d’une combustion incomplète de tout type de combustible : gaz, bois, fioul, charbon, butane, pétrole, propane, éthanol, etc. Tous les appareils domestiques à combustion peuvent émettre du monoxyde de carbone : chaudière ou chauffe-eau non électrique, insert de cheminées, poêle, chauffage mobile d’appoint non électrique, cuisinière non électrique, barbecue, brasero, etc. Mais aussi le moteur d’un véhicule, des outils de bricolage non électriques, ou encore un groupe électrogène.

Le monoxyde de carbone se diffuse dans l’air intérieur lors :

• d’un défaut de fonctionnement de la chaudière ou du chauffe-eau ;
• d’un défaut de la ventilation dans le logement ;
• d’une mauvaise évacuation des produits de combustion ;
• d’un défaut d’installation (hotte et chaudière dans la même pièce) ;
• de l’utilisation d’un chauffage d’appoint non électrique en continu, d’un brasero, ou encore d’un barbecue dans un garage ou sous-sol.

Lorsqu’il se diffuse à l’intérieur, il prend la place de l’oxygène et provoque une intoxication. Il entraîne alors des symptômes : mal de tête, nausée/vomissement, fatigue intense, malaise. En présence de beaucoup de monoxyde de carbone, qui dépend de la concentration et de la durée d’exposition, la personne privée d’oxygène, décède.

Éviter les intoxications au monoxyde de carbone

Avant chaque hiver :

• faire vérifier les installations de chauffage par un professionnel qualifié ;
• faire effectuer un ramonage mécanique des conduits et cheminées au moins une fois par an par un professionnel qualifié.

Pendant tout l’hiver :

• aérer son logement au minimum deux fois par jour pendant 10 minutes en ouvrant les fenêtres en grand ;
• ne jamais boucher les entrées et sorties d’air ;
• respecter les consignes d’utilisation des appareils à combustion indiquées sur le mode d’emploi ;

En période de grand froid ou de coupure d’électricité :

• ne pas utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, etc.
• ne pas utiliser les chauffages d’appoint en continu. Ces appareils ne doivent fonctionner que par intermittence ;
• installer les groupes électrogènes à l’extérieur.

Enfin, quelle que soit la période de l’année :

• ne pas faire tourner le moteur d’une voiture dans le garage ;
• ne pas utiliser d’outil de bricolage non électrique dans un espace clos ;
• ne pas utiliser un barbecue en intérieur (même dans le garage).

Réagir en cas de suspicion de présence de monoxyde de carbone

­ Si vous êtes à l’intérieur en présence d’un appareil fonctionnant avec une énergie combustible et que vous ressentez des maux de tête, des nausées, des vomissements, ou voyez une personne faire un malaise, il s’agit peut-être d’une intoxication au monoxyde de carbone. Ceci est d’autant plus vrai si plusieurs personnes ressentent ces symptômes.

Dans ce cas, il faut :

• aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
• arrêter les appareils à combustion si possible ;
• évacuer les locaux et bâtiments ;
• appeler les secours en cas de symptômes en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes) ;

Il existe des détecteurs de monoxyde de carbone au norme européenne NF EN 50291 dans le commerce dont l’installation n’est pas obligatoire. Si vous en êtes équipé, il faut toujours continuer à faire vérifier vos installations de chauffage (chaudière, conduit de fumée…).

Attention : ne pas confondre l’alarme du détecteur de monoxyde de carbone avec celle du détecteur avertisseur autonome de fumées (DAAF). Les comportements à adopter en réaction du déclenchement de l’alarme d’un DAAF (ne pas sortir de chez soi, calfeutrer les portes, se mettre à côté de la fenêtre et attendre les secours) sont à l’inverse de ceux à adopter si l’alarme d’un détecteur de CO se déclenche (ouvrir les fenêtres et sortir du logement).